Jack London

Le Talon de fer

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Jack London est aujourd’hui universellement connu pour ses récits d’aventures et ses romans destinés à la jeunesse. Mais il fut aussi un écrivain révolutionnaire d’une vigueur et d’une ampleur de vue rares. Son roman Le Talon de fer (The Iron Heel) a été un livre de formation essentiel pour des générations d’hommes et de femmes, en Amérique et ailleurs. Dans ce roman d’anticipation, écrit en 1905, Jack London imagine qu’une révolution collectiviste se produit aux États-Unis, qu’elle avorte et qu’au terme d’une impitoyable répression, l’oligarchie capitaliste impose au monde, pour une période de trois cent ans, le règne du Talon de fer. Le récit des événements est écrit au féminin. C’est le témoignage, retrouvé beaucoup plus tard (à une époque où a triomphé la Fraternité), écrit par la compagne de l’un des chefs de la révolution, Avis Everhard. Les lecteurs d’aujourd’hui qui découvriront ce livre seront sans doute frappés par la force visionnaire de son auteur et le message de courage et de lucidité qu’il nous lègue. Bien des passages surprendront le lecteur d’aujourd’hui par la préscience de la mondialisation capitaliste, le règne totalitaire de la surveillance ou par exemple la mise en avant et la manipulation de la protection de la nature par l’oligarchie. Roman d’action, le Talon de fer est aussi un roman initiatique de la lutte des classes qui dévoile les arcanes du système avec la volonté de donner au mouvement ouvrier américain les armes intellectuelles de son combat. On y trouve notamment, sous une forme vivante et littéraire, une explication d’une rare et étonnante clarté sur la crise économique et les lois du capitalisme. Nous reprenons ici la traduction « historique » du Talon de fer, celle de Louis Postif, de 1923. Cette traduction sur laquelle s’appuient tous ceux qui ont abordé cette œuvre, porte bien sûr la marque de son époque et de la conception qu’on se faisait alors de la traduction, laquelle autorisait le traducteur a quelques libertés afin de mieux servir l’auteur qu’il traduisait. Elle est bien sûr datée mais elle conserve à nos yeux sa qualité littéraire et la force qu’ont ressentie ses premiers lecteurs qui ont découvert par elle ce texte essentiel. Cette année marquera le centième anniversaire de la disparition de Jack London (22 novembre 1916).

À PROPOS DE L'AUTEUR :

Jack London est né en 1876 à San Francisco. Fils d’une spirite et d’un astrologue, il passe sa jeunesse autour de la baie de San Francisco, gagnant sa vie en faisant de petits boulots, avant de devenir pilleur d’huîtres, puis mousse sur un bateau à bord duquel il partait chasser le phoque. Il raconte cette expérience dans "Le loup des mers". Il travaille ensuite durement dans les usines avant de devenir vagabond et de connaître la prison. Quand la ruée vers l’or du Klondike se déclenche en 1897, il part pour l’Alaska où il trouve très peu d’or, mais recueille la matière de ses histoires les plus populaires comme "Croc Blanc" ou "L’appel sauvage". Revenu en Californie, il travaille d’arrache-pied pour devenir écrivain, milite dans les rangs socialistes, et connait le succès. Il décide de faire le tour du monde sur son bateau, mais l’aventure prend fin en Australie en 1908. Jack London décide alors de s’occuper de son ranch, tout en continuant à militer et à faire des conférences. Chaque matin, il continue à écrire les mille mots qui lui permettent de vivre. Atteint de maladies multiples, sa santé décline et il meurt en 1916.

CARACTÉRISTIQUES :

Pages : 400

Langue : Français

Date de sortie : 2016

Dimensions : 140x195

ISBN : 9782370710994

REVUE DE PRESSE :

Lire l’article de Jérôme Skalski paru dans l’Humanité du 22 décembre 2016

Il est vrai que la traduction de Louis Postif, publiée en
feuilleton tout d’abord dans l’Humanité, possède des qualités
littéraires qui la font apprécier, à la manière des traductions d’Edgar
Allan Poe réalisées par Baudelaire en son temps par exemple, au-delà de
l’intérêt historique. Lire la suite.

Lire l’article paru dans la revue Cerises le 25 novembre 2016

Pour le lecteur d’aujourd’hui, c’est plutôt la prescience
de London qui frappe. Ce qu’il décrit ressemble beaucoup à la
mondialisation que nous connaissons. L’oligarchie est un système de
domination fondé sur le capitalisme mais qui, pour assurer sa pérennité,
prend une forme toute nouvelle. La petite caste au pouvoir qu’il décrit
ressemble beaucoup à celle qui dirige aujourd’hui les affaires du
monde, les 1 % opposés aux 99 % dont parle Pierre Laurent dans son
livre. Cette petite couche liée au grand capital financier et aux
transnationales dont les moyens sont souvent supérieurs aux budgets de
bien des États. Lire la suite.