La presse en parle :
« Style insolent et esprit caustique », l’inverse marche aussi –
style caustique et esprit insolent. Patrick Besson s’inscrit dans cette
lignée : celle des Nimier, Laurent, Blondin, Déon, qui auraient dédicacé
leurs livres à la Fête de l’Huma. Voilà un recueil de textes
littéraires et très politiques qui montre que l’auteur s’intéresse à
tout, et nous rend tout intéressant : de « Cher Patrick Modiano » à «
J’accuse Robert Hue » en passant par Peter Handke ou Nicole Avril, un
poème national-bolchevique (un faux) ou une conversation entre
Robbe-Grillet et sa femme (qui sent le vécu), Besson offre une sacrée
traversée, du début des années 1980 à 2001. Sa plume nous guide : oui,
c’est insolent et caustique. C’est vieux, mais c’est frais et toujours drôle, des années après. Et, on a tendance à l’oublier, cette plume est aussi bienveillante, même quand elle mord.
Mohammed Aïssaoui, Le Figaro Littéraire, 25 août 2011
« Romancier talentueux […] Patrick Besson est aussi l’un des plus
remarquables chroniqueurs de la presse française. Adulé par les uns,
détesté par les autres, il est craint par tous les écrivains. Car il ne
s’embarrasse pas de précautions pour assassiner d’un mot ou d’une
formule un livre ou un auteur qui ne lui plaît pas. […]
Dans un recueil de ses meilleures chroniques, son éditeur, Francis
Combes, l’interroge sr le besoin qu’il éprouve ainsi de tirer à vue sur
tout ce qui bouge, sur tout ce qui lui déplaît, sur tout ce qui lui
paraît moche, raté, prétentieux ou dérisoire. « J’ai un gros défaut : je
trouve tout drôle », répond-il, livrant une des clés de son
comportement. « Du coup, précise-t-il, les gens croient que je me moque
d’eux alors que c’est le contraire : je me moque de moi. »
Voilà pourquoi il ne faut jamais lui en vouloir. D’autant que, loin de
ces imprécateurs systématiques dont la méchanceté est le fonds de
commerce, loin de ces éternels blasés soi-disant revenus de tout dont le
scepticisme n’est souvent qu’une posture, Patrick Besson, au contraire,
est un homme de conviction et de fidélité.
On en prend l’exacte mesure en parcourant ce choix de « textes d’humeur
et d’humour » publiés au cours de ces vingt dernières années dans
différentes gazettes et judicieusement réédités aujourd’hui par Le Temps
des Cerises sous le titre Le Hussard rouge.
Jean-Louis Gouraud, La Revue n°15, septembre 2011