Le Capital -III-
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Voici sans doute l’une des oeuvres qui a exercé le plus d’influence dans l’histoire de l’humanité, non parce que Marx aurait inventé un nouveau système, mais parce qu’en faisant la synthèse des connaissances de son temps et en les dépassant il a produit la critique la plus profonde, permettant de comprendre le mouvement de l’économie et de la société.
Après la chute de l’Union soviétique et des régimes socialistes de l’est européen, il n’a pas manqué de prophètes au petit pied pour annoncer que Marx était mort et enterré. Mais voici que le « triomphe » même du capitalisme, sous la forme de sa « globalisation », ressuscite Marx. La crise financière, la menace de la récession, les émeutes de la faim, le recours aux guerres et au néo-colonialisme contraignent de nombreux observateurs à revenir aux analyses de
Marx. Visiblement, le capitalisme, même s’il semble avoir pour un temps écarté le « spectre » du communisme, est toujours en proie aux mêmes tendances profondes et aux mêmes violentes contradictions.
Qu’est-ce que la marchandise, l’argent, le capital ? Comment agit la loi de la valeur ? Quelles sont ses contradictions ? Qu’est-ce que l’exploitation ? La plus-value ? Pourquoi le capitalisme, révolutionne-t-il sans cesse la production matérielle et les conditions de vie des êtres humains ? Pourquoi connaît-il périodiquement des crises ? Et pourquoi, tout en résorbant ses contradictions les aggrave-t-il ? Que fait-il de la force de travail humaine. Et de la Nature, que Marx nommait « le corps inorganique de l’homme » ?
Même les questions les plus actuelles, (qui pour certains nécessiteraient de « dépasser » Marx), celles liées par exemple aux effets de ce qu’on nomme la « mondialisation», de la « révolution informationnelle » ou de la « crise écologique » ne peuvent se comprendre
vraiment sans recours aux concepts qu’il a définis. Par exemple ceux de la composition organique du capital, du rapport travail mort / travail vivant, à ses analyses sur la rente foncière, ou sur la « baisse tendancielle du taux de profit », qui appellent une autre organisation de
la société, une autre civilisation… En fait, il apparaît de plus en plus qu’il n’est pas possible de « dépasser » Marx, ou même d’actualiser l’analyse du capitalisme, en étant en deçà de la révolution copernicienne qu’avec Engels il a accomplie dans le domaine de la critique de
l’économie politique et de l’histoire des sociétés.
Pour tout étudiant, pour tout militant désireux de se faire sa propre culture, sa propre idée, (de devenir comme disait Gramsci « l’ouvrier de soi-même »), la découverte de cette œuvre est indispensable. Elle ouvre l’horizon. Elle est un moment fort de la vie intellectuelle d’un individu. Une référence et un outil de travail précieux.
Cette nouvelle édition est préfacée par Francis Combes. Elle reprend la traduction de Gilbert Badia qui était sortie aux Editions Sociales.
À PROPOS DE L'AUTEUR :
CARACTÉRISTIQUES :
Pages : 986
Langue : Français
Date de sortie : 2009
Dimensions : 140x210
ISBN : 9782841097951