Montée en puissance de la grève malgré les coups bas de la direction
La goutte d’eau a fait déborder le vase. Dans un contexte de dégradation continue des conditions de travail :
charges de travail excessives,
multiplication des sanctions disciplinaires,
pressions managériales
La mise à pied sans salaire d’un facteur au prétexte qu’il aurait refusé de retourner en distribution après avoir déjà effectué sa tournée du jour a mis le feu aux poudres à la plateforme de distribution du courrier de La Poste Nantes Bretagne.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les agent·es se sont mis·es en grève le matin du 12 février, grève qui sera reconduite le lendemain faute de réponse satisfaisante de la direction.
Pire, cette dernière a tenté de briser la grève, en faisant faire les tournées par des agent·es extérieur·es et des cadres… sans succès : les « remplaçant·es » dépêché·es au pied-levé par la direction étaient loin d’être assez nombreux·ses pour assurer la livraison des quelques 41 000 objets à distribuer dans le centre-ville nantais.
Il en fallait bien plus pour entamer la détermination des grévistes.
Le 13 février au soir, l’assemblée générale comptait 45 postier·es, de tous services (facteur·ices, voiturier·es, carré entreprises, cabine) et de tous statuts (fonctionnaires, salarié·es et intérimaires).
Face à l’entêtement de la direction, les travailleur·ses en lutte ont décidé de passer à la vitesse supérieure : l’extension de la grève.
Le 14 février, les postier·es de Nantes Bretagne sont allés à la rencontre des salarié·es du centre financier de la Banque postale, et ont reçu un très bon accueil de leurs collègues. Puis, le 15 février, elles et ils se sont rapproché·es de leurs collègues de la plateforme de Nantes Éraudière. Là encore, l’accueil est chaleureux : ici aussi, les postier·es sont victimes de sanctions injustifiées.
Plusieurs d’entre elles et eux iront même jusqu’à rejoindre le mouvement de leurs collègues de Nantes Bretagne !
Le même jour, une action « les facteurs en grève vous offrent le café » a été organisée devant l’entrée du Carré entreprises de La Poste, en direction du grand public. Les discussions se sont engagées avec les usager·es, nombreux·ses à exprimer leur solidarité avec les grévistes – y compris sous forme financière.
Et malgré tout, la direction continuait de faire la sourde oreille…
La CGT hausse le ton… et finit par se faire entendre
Pour répondre aux problèmes d’audition de leur employeur, les grévistes se sont donc résolu·es à hausser encore la voix. Le syndicat CGT a déposé un préavis de grève illimité à compter du 19 février, couvrant les sites de distribution du courrier de Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, Nantes Éraudière, Saint-Julien-de-Concelles, Sainte-Luce-sur-Loire et Treillère/Grandchamp-des-Fontaines.
Cette nouvelle extension du conflit a poussé la direction à recevoir les travailleur·ses en lutte. Les postier·es en grève de Nantes Bretagne ont donc passé leur lundi à la table des négociations… et ont arraché de nombreuses avancées :
le rappel que les facteur·ices ont la liberté d’expression lors des réunions organisées par la direction ;
l’embauche de deux personnes en renfort, en plus des cinq de l’effectif prévues ;
La prolongation des renforts pour trois mois ;
l’attribution de vélos aux remplaçant·es ;
la fin de l’alimentation en continu du tri par les chef·fes au moment du tri général ;
les facteur·ices pourront manger à la cantine à la fin de leur service (elles et ils n’en avaient plus le droit depuis août 2023) ;
l’étalement du prélèvement des jours de grève sur cinq mois.
Si la lutte des travailleur·ses n’a malheureusement pas permis le retrait de la sanction de leur collègue, ces sept jours de grève ont montré la solidarité et la fraternité de tou·tes les postier·es de Nantes Bretagne, qui ne se laisseront pas facilement déstabiliser par leur direction.
La goutte d’eau a fait déborder le vase. Dans un contexte de dégradation continue des conditions de travail :
charges de travail excessives,
multiplication des sanctions disciplinaires,
pressions managériales
La mise à pied sans salaire d’un facteur au prétexte qu’il aurait refusé de retourner en distribution après avoir déjà effectué sa tournée du jour a mis le feu aux poudres à la plateforme de distribution du courrier de La Poste Nantes Bretagne.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les agent·es se sont mis·es en grève le matin du 12 février, grève qui sera reconduite le lendemain faute de réponse satisfaisante de la direction.
Pire, cette dernière a tenté de briser la grève, en faisant faire les tournées par des agent·es extérieur·es et des cadres… sans succès : les « remplaçant·es » dépêché·es au pied-levé par la direction étaient loin d’être assez nombreux·ses pour assurer la livraison des quelques 41 000 objets à distribuer dans le centre-ville nantais.
Il en fallait bien plus pour entamer la détermination des grévistes.
Le 13 février au soir, l’assemblée générale comptait 45 postier·es, de tous services (facteur·ices, voiturier·es, carré entreprises, cabine) et de tous statuts (fonctionnaires, salarié·es et intérimaires).
Face à l’entêtement de la direction, les travailleur·ses en lutte ont décidé de passer à la vitesse supérieure : l’extension de la grève.
Le 14 février, les postier·es de Nantes Bretagne sont allés à la rencontre des salarié·es du centre financier de la Banque postale, et ont reçu un très bon accueil de leurs collègues. Puis, le 15 février, elles et ils se sont rapproché·es de leurs collègues de la plateforme de Nantes Éraudière. Là encore, l’accueil est chaleureux : ici aussi, les postier·es sont victimes de sanctions injustifiées.
Plusieurs d’entre elles et eux iront même jusqu’à rejoindre le mouvement de leurs collègues de Nantes Bretagne !
Le même jour, une action « les facteurs en grève vous offrent le café » a été organisée devant l’entrée du Carré entreprises de La Poste, en direction du grand public. Les discussions se sont engagées avec les usager·es, nombreux·ses à exprimer leur solidarité avec les grévistes – y compris sous forme financière.
Et malgré tout, la direction continuait de faire la sourde oreille…
La CGT hausse le ton… et finit par se faire entendre
Pour répondre aux problèmes d’audition de leur employeur, les grévistes se sont donc résolu·es à hausser encore la voix. Le syndicat CGT a déposé un préavis de grève illimité à compter du 19 février, couvrant les sites de distribution du courrier de Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, Nantes Éraudière, Saint-Julien-de-Concelles, Sainte-Luce-sur-Loire et Treillère/Grandchamp-des-Fontaines.
Cette nouvelle extension du conflit a poussé la direction à recevoir les travailleur·ses en lutte. Les postier·es en grève de Nantes Bretagne ont donc passé leur lundi à la table des négociations… et ont arraché de nombreuses avancées :
le rappel que les facteur·ices ont la liberté d’expression lors des réunions organisées par la direction ;
l’embauche de deux personnes en renfort, en plus des cinq de l’effectif prévues ;
La prolongation des renforts pour trois mois ;
l’attribution de vélos aux remplaçant·es ;
la fin de l’alimentation en continu du tri par les chef·fes au moment du tri général ;
les facteur·ices pourront manger à la cantine à la fin de leur service (elles et ils n’en avaient plus le droit depuis août 2023) ;
l’étalement du prélèvement des jours de grève sur cinq mois.
Si la lutte des travailleur·ses n’a malheureusement pas permis le retrait de la sanction de leur collègue, ces sept jours de grève ont montré la solidarité et la fraternité de tou·tes les postier·es de Nantes Bretagne, qui ne se laisseront pas facilement déstabiliser par leur direction.
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